Chatel. Chavanne.                          197
C HATEL (Mllc), actrice de l'Ambigu-Comique, a joué à ce théâtre, entre autres rôles, celui de Margot, femme de chambre, amante de Guillot Gorju, dans Carmagnole ct Guillot Gorju, tragédie pour rire en un acte, en vers, par Dorvigriy et Dancourt, représentée le 2 janvier 1782.
(Brochure intitulée : Carmagnole et Guillot Gorju. Avignon, Garrigan, 1791.)
C HAUMONT (Antoine DUBUISSON, dit), danseur de corde et voltigeur de la troupe de Restier dès 1746 ; il faisait encore partie de cette troupe en 1753.
(Archives des Comm., n- 2922.)
Voy. Gagneur.
C HAVANNE (Pierre), danseur de l'Opéra-Comique à la foire Saint-Germain de 1745.
L'an 1745, le lundi 12e jour d'avril, fur les huit heures du matin, cn l'hôtel dc nous Charles-Jacques-Étienne Parent, etc., eft comparu Pierre Chavanne, danfeur de l'Opéira-Comique de Paris, demeurant rue des Boucheries, pa­roiue St-Sulpice : Lequel nous a dit que comme Marie-Jeanne Couftou, fa femme, eft aûffi comédienne dans les troupes qui jouent tant à l'Opéra-Co­mique de cette ville que d'autres du royaume, étant il y a environ un an en la ville d'Orléans, elle y fit la connoiffance du fleur de Seurra, habitant de ladite ville, lequel l'a fuivie, en l'abfence du comparant, dans plufieurs autres villes et notamment en celle de Blois, d'où ils font revenus enfemble en cette ville de Paris. Le? comparant, ayant été obligé de quitter fon époufe pdur fuivre la troupe dans laquelle il jouoit, ignoroit la connoiffance qu'elle avoit faite dudit fleur de Seurra et Ia manière avec laquelle ce dernier l'obfédoit : cela fit que lorfque fon époufe l'eut rejoint én cette ville, il la reçut avec toutes les marques de tendreffe et d'amitié qui, fans doute, firent tant d'im-preffion fur les efprits de cette femme, qu'elle fe repentit d'avoir fait la con- . noiffance dudit fleur de Seurra. La vérité de ce fait fe prouve par les paroles moines que ladite femme prononça à une perfonne qui eft de la connoiffance du comparant, à laquelle elle dit, en parlant dudit fleur de Seurra, que cc dernier lui avoit écrit'qu'il devoit venir à Paris et qu'elle ne favoit ce qu'elle pourroit faire pour fe débarraffer de lui. Samedi dernier, fur les cinq heures du foir, ledit fieur de Seurra vint chez le comparant, ainfi qu'il l'a appris, et